S’exprimer grâce au collage

Lorsque l’on a vécu des traumatismes, mettre des mots peut être difficile. Le collage permet de s’exprimer en trouvant des images qui parlent et qui permettent de mettre de la distance.

J’accompagne, en individuel à mon atelier, des adolescents et adolescentes confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance, qui vivent en famille d’accueil ou en foyer.

Avoir un espace stable pour exprimer ses souffrances, sans jugement et en sécurité, peut être très bénéfique pour ces jeunes souvent déplacés de structures en structures.

Ceci est un modèle 😉

Projet photos à la Maison Des Adolescents du Mans – MDA 72

« Loisirs et passions, aimés ou rêvés »

Tel était le thème pour remobiliser ces jeunes collégiens en décrochage scolaire.

5 jeunes et 7 séances, des promenades photos dans la ville et une belle exposition finale où étaient invités les familles, les professeurs et proviseurs des collèges.

Les buts étaient multiples, avec entre autres l’idée de leur montrer leur potentiel avec l’apprentissage et la réalisation des photos, booster leur créativité et leur inventivité, oser faire, se découvrir, faire des choix, lâcher prise, retrouver du plaisir à être en groupe et enfin se sentir valorisé avec l’exposition finale.

Cinq mains tenant des appareils photo pointés vers le ciel, illustrant une activité de groupe créative.
En action

Le tricot rend heureux !

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-du-vendredi-30-septembre-2022-2778922

Le tricot : yoga du cerveau. Loretta Napoleoni explique que cela a été prouvé par la science : « Des études neuroscientifiques ont montré que l’activité du tricot ressemble beaucoup à des activités comme le taï-chi, ou le piano car on utilise les deux parties gauche et droite du cerveau, et du corps

https://www.santemagazine.fr/psycho-sexo/psycho/trico-therapie-quels-sont-les-bienfaits-du-tricot-sur-notre-moral-874607

Le tricot permet favorise la méditation

« Tricoter ancre dans l’ici et maintenant », résume la psychologue Agnès Verroust. Le tricot pourrait même ralentir la respiration et apaiser le rythme cardiaque. Gaëlle Riou, ergothérapeute, a observé ces résultats sur l’anxiété : « Des patients en service de psychiatrie qui participaient à mon atelier de tricot ont réduit leur consommation d’anxiolytiques », atteste-t-elle.

Tricoter permet de renouer avec le sensoriel

Tricoter ramène l’esprit au corps. Le bruit des aiguilles, la douceur des pelotes et les jolies couleurs constituent de menus plaisirs sensoriels dont on connaît aujourd’hui l’importance pour se sentir bien au quotidien. Ces sensations positives peuvent être renforcées par le souvenir apaisant d’une mère ou d’une grand-mère qui tricotait.

Le tricot permet de se vider la tête

Quand on débute, enchaîner les mailles réclame une telle concentration qu’il ne reste aucune place pour ressasser ses problèmes. Les tricoteurs un peu plus aguerris peuvent écouter de la musique ou discuter. Cela contribue à faire taire le monologue intérieur. Une étude canadienne a montré que cet effet fonctionnait même chez des personnes souffrant de pensées obsessionnelles.

Tricoter améliore l’estime de soi

Voir naître un objet sous ses doigts procure de la fierté. « Tricoter nous prouve que l’on est capable de créer quelque chose de beau, explique Agnès Verroust, et de maîtriser un geste qui nous semblait difficile. » On se sent encore plus valorisé quand l’ouvrage est apprécié par d’autres. « En particulier des personnes qui tricotent, précise la psychologue, et qui savent évaluer le travail terminé. »

L’argile pour s’exprimer

Le travail de la terre présente de nombreux atouts :

  • Malaxer, pétrir, lisser, sentir l’humidité, l’odeur de la terre, sa résistance, son bruit : un éveil des sens et détente
  • Une approche régressive (“patouiller”)
  • Une approche ludique
  • Un travail sur la frustration (accepter de ne pas arriver à faire exactement ce qui est imaginé, cycle de fabrication long)
  • Un travail sur la motricité fine et la coordination
  • Utiliser la vision 3D, les formes et les proportions
  • Possibilité d’aller dans les détails, de trouver son style
  • Gestion du temps (la terre sèche pendant le modelage)
  • Acquisition de savoir-faire, valorisation
  • Quelque chose pour soi ou à offrir
  • Faire, être dans l’action
  • Parler ensuite de sa production, du processus, des ressentis, et de sa signification
Le cerf mutant

Atelier d’écriture

  • Stimuler son imaginaire
  • Passer l’étape « je n’ai pas d’idée »
  • Se laisser entrainer par l’histoire inventée et les personnages
  • S’approprier l’histoire pour le plaisir de la créativité
  • Savourer le résultat : « je ne pensais pas que j’étais capable ! »

Histoire créée par A. 13 ans

Il était une fois un indien nommé « Claire de Lune ». Un jour qu’il s’approche de la ville, il tombe sur un avis à la population comme quoi une tortue est coincée dans une fontaine et que personne n’arrive à la délivrer. Il se dit, chouette j’aime les défis, je vais aller délivrer cette tortue la nuit prochaine.

La nuit venue il sort de son tipi dans la campagne et part à la recherche de cette fontaine. Il réfléchit beaucoup, regarde les étoiles. Il n’a pas oublié d’emporter sa peluche fétiche, une tortue justement, il pourra peut-être l’utiliser pour amadouer la pauvre tortue coincée.

Il se dirige avec les étoiles, mais ce n’est pas très efficace, il a tendance à tourner en rond. Il sort alors sa bonne vieille boussole que son grand-père lui donnée.

Le chemin est long, il décide de se reposer sous le ciel étoilé. Il s’endort et rêve qu’un monstre l’attaque. Il le vise avec une flèche, le manque, mais par magie le monstre disparaît. Cela le réveille. Au loin il croit apercevoir un arc-en-ciel, il se dirige vers celui-ci. Ce sont en fait les lumières de la ville. Il s’approche, c’est l’effervescence, un bâtiment est en feu.

Il marche rapidement. Pourquoi ce bâtiment est-il en feu ? Des vieillards courent, les scarabées fuient, les gens crient, les avions se détournent, le bijoutier emporte ses perles. Il regarde plus attentivement et comprend que c’est une tour qui est en proie aux flammes.

Mais il ne doit pas oublier que c’est la tortue qu’il est venu délivrer. Il tombe enfin sur la fontaine de l’avis de recherche. Les secours sont partis vers le bâtiment en feu, ils ont laissé tomber la tortue. Alors il prend son courage à deux mains et plonge dans la fontaine. Il y trouve toute sorte de choses abandonnées, un aimant, une fausse fleur en plastique, un ticket de musée, un chapeau de magicien et…. la tortue coincée tout au fond, dans le trou d’évacuation de l’eau.

Il a alors une idée géniale. Il suggère aux habitants de faire une chaîne humaine avec des seaux pour éteindre le feu en puisant l’eau de la fontaine. La chaîne s’organise, il faut beaucoup de seaux mais il y en a dans toutes les maisons. La fontaine se vide rapidement, le feu est éteint et Claire de Lune passe pour un héros ! Les pompiers le remercient, mais lui, ce qui l’intéresse c’est la tortue…

La fontaine est à sec désormais, la tortue peut être libérée. Mais elle ne veut pas venir, elle a peur… Claire de Lune sort alors sa peluche tortue de sa veste et l’agite devant elle pour l’amadouer. Elle sort enfin la tête de sa carapace, timidement, et, les pattes engourdies commence à avancer. Il l’attrape et ne la lâche plus, il aime tellement les tortues ! Il décide de l’appeler Stella, sa petite étoile pour lui qui se nomme Claire de Lune.

Ils sont maintenant amis pour la vie et, munis de feuilles de salade ils parcourent le monde ensemble, sans jamais plus aller prendre de bain dans les fontaines publiques !

A. 13 ans